About this book, a comment in French I wrote for a friend
Cher Ferid,
Comment écrire un texte autour du livre « Collaborations
en art postal » qui explique tout et qui ne veut expliquer rien ?
ASEMICS (the little book of Asemics = le petit livre
d’Asemics, voir la couverture du livre) est un mot inventé et utilisé par différents
artistes dans le monde entier et qui indique un langage sans clef, sans codes,
sans dictionnaire pratique possible, donc sans possibilités de traduction
exacte et à la lettre, sauf dans le vocabulaire bizarre et le langage voilé de
l’image visuelle, peut-être.
COLLABORATION est un mot que je voudrais mettre en
évidence et qui pour moi a un sens positif, pas du tout négatif !
Le collaborateur n’est pas un ennemi de guerre (je
laisse cette interprétation dégoûtante aux manipulateurs de l’info au pouvoir
qui poussent les gens sans cesse aux querelles et guerres contre leurs propres intérêts
mais bien pour les intérêts des autres, les riches en argent mais sans aucune
richesse dans le cœur ou l’âme).
Le collaborateur est un allié et avant tout un ami
et un partisan de la paix !
Ce livre est donc le résultat de « collaborations »
par le moyen de la poste entre 4 artistes différents et uni(e)s en même temps :
2 hommes, 2 femmes, 2 américains, 2 européens
qui sont assez mécontent de la réalité médiocre qui
nous entoure et la réaction est d’inventer notre propre réalité par le moyen de
développer un propre langage, ancré plus au moins dans la réalité sordide
rejetée.
Ce REJET est lié sans aucun doute aux problèmes des
guerres qui ne semblent jamais s’arrêter. On nous plonge chaque fois dans ce
merdier sans cesse, sans fin, maintenant même au nom de l’humanité ! On
parle de guerres « humanitaires » ou de guerres « pour la paix ».
Vomissements au pouvoir !
L’écrivain anglais Georges ORWELL l’avait déjà
compris en 1948 quand il publiait le livre visionnaire 1984.
Quelle comédie humaine !
C’est une des raisons que je préfère la république des animaux et
pas celle des hommes qui n’aspirent qu’a écraser les autres pour des raisons
très douteuses depuis l’aube de notre temps merdique.
Sur la couverture un petit texte lisible :
I shall invite you to lunch when the war is over =
Je t’inviterai à manger à midi quand la guerre sera
terminée.
Une invitation absurde de ma part à KERRI PULLO ce
qui implique :
On n’ira jamais manger ensemble car les guerres ne
finissent pas.
Je considère d’ailleurs mes dialogues visuels avec
Kerri (une des plus belles femmes du monde, je t’assure, elle est tellement
belle que mes yeux croient de rêver) comme les pages les plus belles et réussites
de ce livre…
Pourquoi ASEMICS, pourquoi la notion d’une poésie
visuelle qui échappe au texte bien défini ?
Elle est née des guerres, du dégoût des guerres !
C’est comme l’art et l’artiste a un moment précis a
décidé de dire :
Je ne veux plus des mots qu’on utilise pour nous
dresser les uns contre les autres, les mots usés et manipulés n’ont plus de
sens réel et donc sans à rejeter !
La poésie moderne en forme visuelle est née dans les
tranchés de la première guerre mondiale par des recherches comment visualiser
le texte d’un poème. Un exemple de cela : les calligrammes du poète
français Guillaume Apollinaire.
Elle s’est développée après la deuxième guerre
mondiale, aussi dans le texte même. Le poète juif allemand roumain Paul Celan trouvait que la langue
allemande était tellement souillée par la barbarie nazi qu’il fallait la
changer de nature, dans son écriture même et donc il invente une nouvelle
langue allemande et il va écrire dans ce langage « plus au moins allemand »
qui pose plein de ??? d’interprétation.
L’américain JOHN BENNETT fait cela à mon avis avec l’anglais.
Il découpe des morceaux de langage des journaux. Il
les déchire, les recompose et invitent aux autres de réagir dessus, donc de les
modifier encore plus. Les mots en miettes deviennent nouvelle écriture.
J’adore John Bennett ; je réagis chaque fois qu’il
m’invite, j’ajoute des découpages en néerlandais sur des articles américains et
espagnols, donc on mélange les langues, j’ajoute du dessin, des couleurs et des
formes « osmoses » (unité ou fusion des corps humains, animaux et végétaux).
Parfois on est capable de lire dans ce micmac des mots « lisibles ».
Ont-ils leur importance ?
Sans doute MAIS c’est l’importance du HASARD et du
jeu, surtout de cela car la « planification » est source de la peine
et des douleurs, de l’exploitation de l’homme par l’homme et des constructions
et des destructions des guerres qui sont la conséquence de cette folie meurtrière!
Nous opposons à cela la destruction des mots et des
images propres par l’intermédiaire de la colle, des ciseaux, la déchirure volontaire
des papiers, le trait, le dessin et les couleurs ;
J’ai un dictionnaire à la maison qui contient un
vocabulaire de base dans +/- 20 000 langues du monde. Selon la bible c’est
la construction orgueilleuse de la tour de Babel qui a offensé dieu et la
punition adéquate était cette diaspora de langages pour qu’on ne se comprenne
plus, pour qu’on ne se comprenne pas !
Je refuse cette explication à la con car :
1) Je
ne crois pas dans « un dieu »
2) Je
ne crois surtout pas dans un dieu de rancœur et de vengeance (invention de l’homme
pour accélérer les processus de guerre)
3) Je
ne crois pas dans l’utopie d’une seule langue pour que les hommes se
comprennent.
Est-ce-que les humains qui parlent la même langue se
comprennent mieux et s’entendent d’office ?
NON, je m’entends plus avec des amis turcs ou
portugais ou américains ou roumains qu’avec certains néerlandophones.
Et je pense que c’est le cas ou l’avis de la plupart
de la grande majorité des gens « punis par la tour de Babylon ».
La punition fait partie intégrante du lavage des
cerveaux permanents (SIC).
La première partie dans le livre de mes
collaborations avec Bennett va encore plus loin et cela m’a coûté quelques
discussions avec l’imprimeur hollandais. J’ai choisi de scanner nos travaux
dans une résolution « petite » avec comme résultat (voulu et cherché
de ma part) une vision presque myope des textes, images et couleurs.
C’est comme un homme qui voit la réalité « sans
lunettes » bien qu’il a besoin de lunettes pour voir plus claire et en détail
la réalité du monde.
Donc, son FOCUS est perdu. Il ne sait plus très bien
ce qu’il est en train de voir ou de lire. C’est une expérience quasi
quotidienne quand moi je regarde les infos à la télé ou quand je lis ou
découvre les nouvelles dans des journaux, de la Dernière Heure à De Standaard.
Certains mots sont clairs et optimistes ( ?)
mais assez rares :
-Saw Lumination = je voyais la lumination
-Glimpse worms evenings = coup d’œil des verres de
terre de nuit
-Bed spill = le gaspillage au lit
-I seriously think I have a sleep disorder = je
pense sérieusement que je suis atteint d’un trouble de sommeil
Ce sont des fragments de poésie qui n’expliquent rien
mais qui témoignent d’un constat de
désarroi, étonnement et inquiétude à la fois.
Comment « dormir » en paix dans un monde « fou » ???
La deuxième partie des collaborations avec Bennett
est différente. Le focus existe par une rythmique entre mot, image et dessin,
entre homme et animal aussi, basé sur un mot/image clair et bien défini :
EI.
Mot néerlandais qui signifie œuf.
L’interrogation du monde et de la mort devient une
interrogation de la naissance qui nous est tombé sur le dos :
-Quand cela a commencé ?
-Pourquoi cela a commencé ?
-Comment cela va se terminer ?
C’est une interprétation assez tendre et par le jeu
mixte et mélangé de mots et images sans valeur « en soi » ou sans
signification directe sur notre existence et celui du monde dans lequel nous
vivons car on ne sait pas séparer l’un de l’autre !
Dans un monde où l’homme s’est coupé de la nature il
s’est coupé de lui-même et toute la merde a commencé après cette coupure idiote.
On vie encore dans cette période et ce ne sont pas
les écolos qui vont changer cela car les verts sont des « humains
centristes ».
On doit sauver la nature pour sauver l’homme, donc
la dichotomie (la séparation) continue à exister et à nous préoccuper avant
tout « pour le bien-être de l’homme comme espèce suprême, unique et maître
de l’univers ».
Bah bah bah…
Bah bah bah…
Comme tu sais, j’adore le nouveau film de la saga La
planète des Singes.
Appart le drame Shakespearien ou l’allusion à l’attentat des tours à New York, je constate l’intelligence des scénaristes.
Appart le drame Shakespearien ou l’allusion à l’attentat des tours à New York, je constate l’intelligence des scénaristes.
« Le mauvais singe » est mauvais à cause
des souffrances du passé, causé par l’homme. Il a été enfermé dans une cage, on
a expérimenté de son corps, on l’a torturé pendant des années ! Comment peut-il
avoir de la confiance dans les bonnes volontés de l’homme ? Impossible ou
comme le « bon singe » l’exprime à un moment : la seule chose qu’il
a appris de l’homme c’est de la haine ! Avec tout le bordel que cela
enchaîne après.
C’est un film assez « sage » donc ;
je pense maintenant directement au conflit Israélo - Palestinien ou comment La planète
des Singes nous offre la possibilité du regard dans des miroirs multiples.
Les collaborations avec KERRI PULLO sont d’un autre
type.
C’est purement visuel, pas de mots car les mots sont
responsables de la souillure et de la destruction du monde.
Donc c’est un choix de se rencontrer uniquement dans
le visuel, une fusion organique dans le dessin et dans une écriture visuelle de
type « asémique ».
On s’inspire sans doute des écritures visuelles du
passé : les hiéroglyphes égyptiennes, les caractères de certaines langues
asiatiques MAIS on laisse le décodage dans les mains des regards ou dans les
oubliettes.
On ne veut pas, surtout pas « expliquer »
ce que nous prétendons à dire. C’est inutile et dangereuse même.
La beauté n’a pas vraiment besoin d’un dictionnaire
explicatif.
Et si cela n’est pas vu, perçu ou reconnu, c’est
notre faute. On a échoué et cela n’est pas grave. L’art se fait par ses échecs !
L’acteur John Cleese (Monty Python / Fawlty Towers
et autres) disait :
« la vraie créativité est tué dans l’œuf par la
peur de l’échec ».
Kerri et moi rejettent la peur. Nous sommes des
humains franchement déprimés et illuminés. C’est tout. Moi en Europe et elle
aux USA. Cela me conforte et me console. Ce n’est pas parce qu’on est triste qu’on
ne sait pas rigoler d’avantage.
La fusion avec l’art de MARIANA SERBAN de Roumanie
est encore une autre histoire.
On voit la religiosité et l’héritage du christianisme
orthodoxe dans ses dessins, la passion,
la compassion, les sentiments de solidarité avec le chagrin du destin et le
destin du chagrin.
Ces images communes sont notre deuxième
collaboration.
La première qui ne fait pas partie de ce livre est
venu de sa part.
Elle voulait faire un livre pour soutenir la croix
rouge au Danemark.
Demande d’une Roumaine à un Belge pour un Danois,
cela peut compter comme démarche internationale.
Elle m’a écris à ce moment : « Guido, je
sais que tu penses différemment sur plein de choses mais j’estime qu’on doit
faire quelque chose ensemble ».
Et je l’ai fait, sans aucune condition mais aussi
sans aucune autocensure.
La croix rouge est une organisation fondée par la
bourgeoisie pour « adoucir » les horreurs de la guerre. C’est du
passé simple !
Aujourd’hui même la croix rouge ne sait plus
fonctionner comme il faut, ni l’ONU. Ils ne savent plus faire ce travail de pansement,
voir Gaza – Syrie – Soudan – Érythrée - Iraq.
On évolue mais dans le mauvais sens.
Retournons un peu en arrière, vers l’histoire de la
grande Europe.
On considère les périodes de la Renaissance, du Baroque
ou du Rococo comme les grandes fresques de la culture et de la civilisation
européenne. J’ai ajouté le mot SOLD (vendu) !
Car pendant que les chefs d’œuvres artistiques de
ces périodes naissaient et se développaient le peuple avait FAIM et mourait
souvent dans des conditions atroces car les « riches et nobles » s’en
foutaient royalement du sort du petit peuple.
C’est surtout la tristesse de ce constat historique
qui est visualisé dans la série d’images / textes communes.
Homme dormant / homme mourant / homme en douleur /
homme en prière parfois/ homme observant devant ou en face du constat d’échec
de ce monde absolutiste.
Accompagné par quelques références artistiques et
historiques lié à la résistance contre les guerres qui sont la destruction de
NOTRE humanité COMMUNE.
Quelques mots d’évidence et de complice :
-ELEFENIX = mouvement mythique pour la paix, fusion
du mot éléphant (qui ont une longue mémoire) et de phénix (oiseau qui renaît de
ses propres cendres), mot inventé par mon amie, l’écrivain Liza Leyla.
-DE TIJD TIKT = le temps se presse et fait tic tac,
comme une bombe quoi.
-AMBASSADORS OF LOVE = les ambassadeurs de l’amour
-DE STRIJD OM DE HERINNERING = la lutte pour la
mémoire (car la mémoire est effacée ou récupérée par l’élite au pouvoir, on
doit arracher de leurs mains perfides notre mémoire, notre histoire et refuser
chaque négationnisme : voir le génocide Arménien, mais aussi l’esclavagisme,
la question flamande en Belgique, les raisons derrière la première guerre
mondiale, etc..).
-BARBARA = référence au poème assez connu du poète
français Jacques Prévert : Barbara, il pleuvait sans cesse sur Brest ce
jour-là (et la pluie ce sont les bombes de la guerre).
-LE REPOS ETERNEL, pas de commentaire
-UNDER THE PEACE UMBRELLA = sous le parapluie de la
paix, référence à l’installation magnifique et pacifiste de l’artiste bulgare CHRISTO(*) qui avait implanté des milliers de parapluies et de parasols sur des collines
pour protéger les gens contre les guerres. J’adore cette installation majeure
de l’art contemporain car elle démontre
aussi l’inefficacité et la fragilité des hommes de bonne volonté : comment
se protéger contre les bombes avec des parapluies ? Impossible !
-PEACE DOVE = pigeon de la paix qui « occupe »
un œil d’une femme en larmes et ses larmes sont rouges comme le sang versé de
toutes les victimes des guerres.
Notez aussi que le STOP SIGN HALT WAR (arrêtez la
guerre) est à l’envers car les guerres ne s’arrêtent pas du tout.
L’art qui oppose la guerre non plus MAIS cela est
une maigre consolation. C’est vrai : l’art ne tue pas mais peut faite mal
aux yeux (petit sourire de ma part).
L’homme peur arrêter les guerres quand il veut mais
cela ne sera pas pour demain ou après-demain. Alors les paroles et les
discours, les langues de bois, je les mets entre " " …
Je préfère les images et des fragments de textes illisibles
ou des codes obscurs, des idéogrammes, des calligrammes qui posent avant tout
des ???? sur notre passé, présent
et futur.
Et maintenant je me tais AVANT qu’on me fait taire.
Guido Vermeulen
Aout 2014
PS
(*)
Christo a aussi emballé des monuments tâches par l’histoire
comme le Reichstag (le parlement allemand) et même la muraille de Chine.(*)
Second comment in French for another friend:
About
mail art collaborations :
Occupons
la mémoire et l’espace publique
Cher Philippe,
Analogie avec le mouvement avorté
( ?) « Occupy Wall street » :
Il est important et urgent d’occuper la
mémoire et de l’arracher des griffes de l’histoire « officielle » en
textes et en images.
DE
STRIJD OM DE HERINNERING est de tout les temps
et se bats sur tous les terrains, y compris dans l’art et la culture.
D’où vient maybe le terme de « contre-culture »
utilisé beaucoup pendant et depuis les années ’60 et ’70.
Contre le langage et la culture
officielle est posée une autre vision du monde. Est-ce un hasard que l’art
postal est né vers 1966 ? Non…
Ce qui reste remarquable est la durée de ce mouvement internationale et
internationaliste qui veut « englober »
et unir le monde, en opposition aux divisions, aux guerres et conflits
mesquins.
Guerre froide ? On s’en fou et on
établi des projets communs USA-Cuba, USA-Russie, USA-Corée.
Certaines discussions internes
apparaissent chaque fois qu’une nouvelle génération découvre avec stupéfaction
ce réseau « atypique » qui
semble de réussir chaque fois à s’échapper à la commercialisation de l’art et
donc aux lois du marché.
Tant pis pour ceux qui pensent qu’on ne
sait pas ébranler les lois « universelles » du marché
« divin ».
Tant pis pour les galléries et les
musées car la vraie créativité vivante est ailleurs. Je vois les tentatives
d’incorporer le MAIL ART dans les musées par les musées surtout dans ce
contexte.
L’art postal n’est pas un mouvement de
« décorer des enveloppes » bien que certains pensent que c’est cela.
Quand les petits bourges découvrent le mail art l’expression artistique devient
un petit pois vert et léger à croquer.
L’art postal veut avant tout arracher
l’image, le mot et la mémoire pour les retourner dans l’espace publique commune
du monde par les moyens existants : la poste, l’Internet et même dans la
rue par la pratique par exemple des performances.
Tous
les espaces publiques nous
appartiennent !
Mais cela est une lutte permanente car
chaque fois le pouvoir essaye de les confisquer par des arguments de plus en
plus douteux.
Voir : il faut réglementer
l’Internet pour combattre les abus ; ces abus sont exposés et surexposés
intensivement par les médias mais pas ceci par exemple :
Une femme juive à New York lit
publiquement dans la rue une liste provisoire des noms d’enfants massacrés à
Gaza et vient d’être arrêté par la police.
C’est symbolique à tous les niveaux…
SI le droit à la parole est réservé aux
élites du pouvoir (politique, économique, culturel, médiatique) il vaut mieux détruire
les paroles.
Si l’image et le langage deviennent
expression du pouvoir il vaut mieux de les détruire, de les recomposer, de les
donner un autre sens ou signification.
L’obscurité fait partie du sauvetage,
elle échappe l’œil des censeurs qui ne comprennent pas tout, heureusement.
L’art postal ne veut pas pratiquer un
langage ou une interprétation ou lecture commune ou unique du monde.
L’art postal refuse le lisible
« clair, uniforme, facile, bien-défini ».
L’art postale résiste à la vérification
et le contrôlable, aux visions uniformes , unilatérales ou uniques du monde.
Cela se manifeste surtout quand on décide
soudain de « collaborer » ensemble.
Pour le reste, voir la lettre à Ferid.
GV
9 /08/2014
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